Les erreurs fréquentes dans les diagnostics de performance énergétique

Les erreurs fréquentes dans les diagnostics de performance énergétique

Mauvaise évaluation de l’isolation thermique des logements

Les travaux d’isolation thermique sont indispensables pour garantir le confort et l’efficacité énergétique d’un logement. Toutefois, il est fréquent de constater des erreurs commises lors de la réalisation du diagnostic de performance énergétique (DPE). Parmi celles-ci figure notamment la négligence de l’audit énergétique initial avant le début des travaux. Ce manque d’évaluation préalable peut entraîner une mauvaise identification des besoins en isolation et donc un investissement inutilement coûteux.

Fiabilité contestable des diagnostics de performance énergétique

Dans certains cas, les diagnostics de performance énergétique peuvent être jugés peu fiables. En effet, selon une étude menée par RTL, la note finale attribuée à un bien immobilier peut varier d’un spécialiste à l’autre, remettant ainsi en cause l’objectivité et la crédibilité de ces diagnostics. De plus, l’étiquette énergie va évoluer et certaines modalités vont rendre sa réalisation plus complexe.

Pourquoi ces différences entre diagnostiqueurs ?

L’une des raisons expliquant ces variations peut résider dans le fait que différents professionnels effectuent plusieurs estimations de consommation énergétique selon leurs propres critères et méthodes de calcul. De ce fait, il est primordial de choisir des spécialistes certifiés, ayant suivi une formation spécifique et respectant un protocole strict pour réaliser leur diagnostic.

Réglementation changeante : le nouveau DPE 2023

Le 1er juillet 2021, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur concernant les diagnostics de performance énergétique. Son objectif principal est d’améliorer la performance énergétique des logements. Cette évolution prévue jusqu’en 2034 vise en effet à lutter contre les passoires thermiques et à rendre obligatoires les travaux de rénovation énergétique.

Lire:  Diagnostics immobiliers : les pièges à éviter

Cette dernière implique une grande adaptation de la part des propriétaires ainsi que des entreprises de diagnostics immobiliers, qui doivent dorénavant se concentrer sur l’amélioration de la consommation d’énergie primaire.

Quels sont les changements apportés par le nouveau DPE ?

Les principales modifications apportées par cette nouvelle réglementation concernent notamment :

  • La création d’un régime unique de certification des diagnostiqueurs afin d’harmoniser leurs compétences et leur formation;
  • L’introduction de critères supplémentaires pour évaluer la performance énergétique d’un bien immobilier, tels que la présence de ponts thermiques ou la qualité de l’isolation;
  • La prise en compte des émissions de gaz à effet de serre dans le calcul de la note finale du DPE.

Critiques des professionnels face au nouvel arrêté encadrant les DPE

Le nouvel arrêté gouvernemental inquiète les professionnels du secteur. Deux syndicats de diagnostiqueurs immobiliers, la Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier (FIDI) et Sidiane, ont fait savoir leur désaccord avec le projet d’arrêté, déclarant qu’il est « irréaliste et insoutenable ». En effet, selon ceux-ci, les critères de certification imposés aux opérateurs sont trop exigeants et pourraient provoquer des retards dans la réalisation des diagnostics.

Vers une amélioration de la fiabilité des diagnostics ?

Même si certains points du nouvel arrêté encadrant les DPE font débat, il apparaît toutefois indispensable de garantir une meilleure performance énergétique pour les logements. En veillant à mieux former les diagnostiqueurs et en harmonisant leurs compétences grâce à un régime unique de certification, on peut espérer résoudre les problèmes liés à la variabilité des résultats des diagnostics de performance énergétique qui ont été soulevés jusqu’à présent.